Les Français et la chasse aux bonnes affaires

Black Friday, Cyber Monday, soldes d’hiver… En ce mois de février se terminent plusieurs semaines rythmées par pléthores de promotions commerciales alléchantes et savamment orchestrées. Des millions de Françaises et de Français ont guetté les bons plans, en magasin et en ligne, afin de payer moins cher des produits qui leur sont généralement présentés comme des affaires à ne pas manquer.

Quelles sont les promotions qui suscitent le plus l’attention des consommateurs ? Recherchent-ils seulement à économiser de l’argent ou transforment-ils leurs bonnes affaires en sujet de fierté, de reconnaissance ? La peur de rater une occasion leur fait-elle acheter des choses dont ils n’ont finalement pas besoin ? Leur arrive-t-il de mentir à leur conjoint au sujet d’un achat ?

Comme le montre l’étude réalisée par l’organisme d’enquêtes statistiques Flashs pour Hostinger auprès de 2 000 Françaises et Français, la traque des bonnes affaires reflète, au-delà de son utilité première qui est de réaliser des économies, diverses facettes de nos comportements, des choix de consommation aux dynamiques de couple, en passant par les préférences de genre et le miroir social.

La hiérarchie des bonnes affaires

Si les promotions sont aujourd’hui omniprésentes dans le paysage commercial français, certaines catégories de produits suscitent davantage l’intérêt des consommateurs que d’autres. Les vêtements et les chaussures trônent ainsi en tête des réductions les plus recherchées, avec 6 Français sur 10 qui déclarent y être particulièrement attentifs. Un examen plus détaillé des résultats révèle toutefois des différences notables selon le genre : quand 70% des femmes affirment traquer ces promotions vestimentaires, la proportion tombe à 52% chez les hommes.

Les produits alimentaires s’installent à la deuxième place des domaines d’intérêt en attirant 63% des femmes et tout juste la moitié (50%) des hommes. En revanche, et sans réelle surprise, les équipements technologiques – smartphones, téléviseurs, consoles de jeux – inversent la tendance, captant l’attention de près d’un homme sur deux (47%) contre à peine plus d’une femme sur trois (31%).

Loin derrière ce trio de tête, les voyages et vacances (37%), les abonnements et forfaits divers (29%) ou encore les appareils électroménagers (28%) complètent la liste des catégories les plus prisées par les Françaises et les Français en quête de bonnes affaires.

Économies, mais aussi fierté

S’il est indéniable que l’aspect financier reste le moteur principal – deux tiers des Français (65%) mettent en avant les économies réalisées – les motivations qui poussent à la recherche de promotions revêtent aussi d’autres motivations.

Ainsi, plus d’1 personne sur 5 (21%) souligne la possibilité d’accéder à moindre coût à des produits ou services de qualité supérieure, tandis que 9% des répondants – proportion qui grimpe à 13% chez les 18-34 ans -, évoquent la fierté de partager leurs trouvailles avec leur entourage. Par ailleurs, 5% des personnes interrogées reconnaissent se sentir plus malins que les autres lorsqu’ils réalisent une bonne affaire.

L’irrésistible tentation du bon plan

Au-delà des achats réfléchis et nécessaires, l’attrait pour les promotions peut parfois conduire à des comportements d’achat plus impulsifs. Ainsi, près de 6 Français sur 10 (58%) reconnaissent avoir déjà succombé à l’acquisition d’un produit dont ils n’avaient pourtant pas besoin, uniquement parce que l’offre leur semblait avantageuse.

Plus précisément, plus d’un tiers de nos concitoyens (34%) indiquent avoir cédé à cette tentation à plusieurs reprises, tandis que près d’un quart (24%) disent ne s’être laissé tenter qu’une seule fois. Des chiffres qui confirment l’indéniable efficacité des stratégies promotionnelles, qui s’appuient notamment sur la crainte de passer à côté d’une aubaine quand bien même l’utilité de l’achat n’est pas avérée.

Achat malin et estime de soi

Bien au-delà d’un simple acte de consommation, la capacité à dénicher une bonne affaire apparaît comme un facteur non négligeable de valorisation personnelle. Plus de la moitié des répondants (54%) affirment en effet que la conclusion d’un achat avantageux leur procure un sentiment de compétence, d’intelligence ou de débrouillardise.

Les jeunes générations se montrent, à l’évidence, les plus sensibles à cette perception : 68% des 18-34 ans et 63% des 35-49 ans témoignent de ce ressenti, une proportion qui tend ensuite à s’amenuiser avec l’âge puisque seuls 36% des plus de 65 ans disent l’éprouver.

Petits arrangements avec la vérité

Si la satisfaction personnelle liée à une bonne affaire est largement partagée, elle peut parfois conduire à quelques libertés prises avec la réalité. L’étude révèle en effet qu’un peu plus d’un quart des Français (27%) reconnaissent avoir déjà gonflé ou enjolivé le prix d’un achat pour impressionner leur entourage. Pour la majorité d’entre eux, il s’agit d’un comportement occasionnel (21%), quand 6% admettent en faire une pratique régulière. Cette tendance s’avère par ailleurs plus marquée chez les hommes (31%) que chez les femmes (22%).

En concertation… mais pas toujours

Dans la sphère conjugale, il apparaît que la prise de décision autour d’un achat avantageux repose le plus souvent sur une forme de concertation. En effet, près des deux tiers (65%) des personnes en couple déclarent en discuter avec leur conjoint(e), que ce soit de manière systématique (15%) ou dans la plupart des cas (50%).

A contrario, un quart des répondants (25%) ne sollicitent que rarement l’avis de leur partenaire, tandis qu’un sur dix (10%) préfère s’en tenir exclusivement à son propre jugement. Il est par ailleurs intéressant de noter que les hommes se montrent plus enclins à consulter la personne qui partage leur vie (72%) que les femmes (56%).

L’argent, pomme de discorde

En dépit de cette volonté de dialogue, force est de constater que l’argent demeure une source potentielle de tensions au sein des couples. Près de 4 personnes sur 10 (39%) indiquent ainsi avoir déjà connu une dispute liée à un achat. Si ces désaccords restent le plus souvent ponctuels, ils touchent de manière plus significative les jeunes générations : 59% des 18-24 ans et 52% des 25-34 ans affirment y avoir été confrontés.

La transparence financière en question

Autre révélateur des dynamiques conjugales autour de l’argent, la question de la transparence apparaît comme un sujet sensible. 29% des personnes en couple avouent en effet avoir déjà dissimulé un achat ou menti sur son montant, un comportement qui touche tout particulièrement les jeunes adultes : 42% des 18-24 ans et 46% des 25-34 ans s’y sont déjà adonnés, contre une proportion nettement plus faible chez leurs aînés.

Une dissimulation genrée des achats

Parmi les personnes reconnaissant avoir minimisé ou caché une dépense, la moitié (49%) cite les vêtements, chaussures ou accessoires, Les achats effectués pour soi-même figurent également parmi les plus concernés (37%) par ces omissions, suivis par les produits technologiques (30%) et les loisirs et activités personnelles (sorties, jeux, abonnements)  pour 29% des répondants. Les voyages et autres escapades personnelles sont pour leur part moins sujets à dissimulation (15%).

Une distinction particulièrement nette apparaît selon le genre : les femmes dissimulent principalement des achats vestimentaires (65% contre 33% des hommes), tandis que la gent masculine est clairement plus encline à minimiser ses dépenses en loisirs et activités personnelles (41% contre 16% des femmes).

Enquête réalisée par FLASHS pour Hostinger du 21 au 28 janvier 2025 par questionnaire autoadministré en ligne auprès d’un panel Selvitys de 2,000 Français et Françaises âgé(e)s de 18 ans et plus, représentatif de la population française.

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L'auteur

Chaimaa Chakir

Chaimaa est une spécialiste du référencement et du marketing de contenu chez Hostinger. Elle est passionnée par le marketing digital et la technologie. Elle espère aider les gens à résoudre leurs problèmes et à réussir en ligne. Chaimaa est une cinéphile qui adore les chats et l'analyse des films.